Le blog Au pied du chêne

Photo Tiny House au cœur de la nature Au pied du chêne

 

Découvrez comment concevoir et autoconstruire une Tiny House autonome !

 

Dans cette série d'articles je vais vous partager comment ma femme et moi avons imaginé puis réalisé notre Tiny House autonome, le premier grand projet de construction de notre vie !

 

  1. Autoconstruire sa Tiny House autonome, c’est avant tout un projet de vie
  2. La Tiny House, une toute petite maison en bois offrant pourtant un espace de vie infini
  3. Autoconstruire une Tiny House autonome c’est aussi des contraintes nouvelles
  4. Comment concevoir une Tiny House autonome ?
  5. Autoconstruire une Tiny House c’est l’aventure et l’aventure c’est la liberté !

 

Autoconstruire sa Tiny House autonome, c’est avant tout un projet de vie

 

Partir de zéro, tout imaginer, tout concevoir et tout autoconstruire... Durant plus de deux ans, nous avons alloué notre temps libre, nos week-ends et nos vacances à ce projet un peu fou de construire entièrement notre propre Tiny House autonome, fameuse petite maison individuelle en ossature bois fixée sur une remorque.

 

Un vent nouveau d’autonomie dans notre vie...

 

Panorama terrain emplacement Tiny House Au pied du chêne

Panorama depuis l’emplacement de notre Tiny House autonome autoconstruite avant son installation.

 

Ce fut enthousiasmant, éreintant, long, mais nous sommes arrivés au terme de ce projet qui fut aussi le signe d'un vent nouveau soufflant au cœur de notre vie. Le vent d'une vie libérée de nos chaines, d'une vie en liberté et en autonomie qui ne se résume pas uniquement à une autonomie en électricité ou en eau, mais aussi à une autonomie de l'esprit.

 

Se mettre dans la peau d’un constructeur de Tiny House...

 

Autoconstruire sa Tiny House c'est être totalement autonome sur son projet. C'est donc aussi devoir accepter ses erreurs et ses réussites. Autoconstruire ce type de maison permet de retirer le coût de la main-d'œuvre et du matériel d'un constructeur professionnel. C'est donc également se libérer une enveloppe financière pour être encore plus libre de ses choix, tout en respectant les contraintes techniques de ce micro-habitat.

 

Le doux parfum de l'autoconstruction d'une Tiny House autonome, c'est passé des heures :

  • À chercher des informations sur internet, partagées par d'autres constructeurs ou autoconstructeurs de ce type d’habitation légère.
  • À se poser mille questions sur la pertinence et la qualité de nos choix techniques.
  • À optimiser le budget malheureusement non illimité.
  • À optimiser le poids de notre construction, de l’ossature à tous les meubles, en passant par le toit, les fenêtres et tout cela au gramme près.
  • À débattre sur telle ou telle problématique, de manière vive parfois, mais toujours guidée vers notre nouvelle vision de la vie.

 

Tiny House Au pied du chêne ossature bois charpente

L’ossature bois de notre Tiny House autnome avant la pose de sa charpente.

 

La Tiny House, une toute petite maison en bois offrant pourtant un espace de vie infini

 

Une Tiny House, pour moi, c'est plus qu'une simple maison ou un simple logement. C'est tout un condensé de vie. Une vie qui nous confronte à des problématiques simples et profondes. Pourquoi vouloir toujours plus quand nous avons déjà tout en nous ? Pourquoi chercher plus grand, quand dans le plus petit espace nous pouvons y trouver le plus grand des espaces ?

 

Une conception et une construction aussi exigeante qu’une maison traditionnelle.

 

Une Tiny House c'est un habitat léger et petit. Pourtant, sa conception et sa construction imposent la même rigueur, les mêmes contraintes et les mêmes questionnements que pour une maison individuelle classique. Il vous faut penser...

  • Aux murs, habituellement construits en ossature bois et habillés à l’intérieur en lambris ou en contreplaqué, par exemple. L’ossature devra résister au vent, à la route, à la neige éventuelle et devra donc être dimensionnée en conséquence. Les murs devront aussi être isolés avec des isolants naturels ou plus conventionnels.
  • À la structure du plancher, fabriquée habituellement en structure bois.
  • À un revêtement extérieur pour vous protéger des intempéries, un parepluie réalisant l’étanchéité recouvert d’un bardage bois par exemple qui sera peint ou brut selon son essence.
  • À une toiture dont il faudra concevoir la forme, la charpente, les fenêtres éventuelles et le revêtement, tôle d'acier, tôle d'aluminium, ou bois pourquoi pas.
  • À la porte d’entrée, aux fenêtres et baies vitrées, dont il faudra tenir compte lors de la conception de l'ossature.
  • À l’eau courante avec la conception et la réalisation d’un réseau de plomberie, car le confort est tout aussi important dans une Tiny House.
  • À l’eau chaude et l’eau froide. Il faut donc penser à une installation pour alimenter un chauffeeau en énergie.
  • À une salle d’eau avec une douche et un lavabo si la place est suffisante pour ce dernier.
  • À un toilette dont il faut choisir le système de fonctionnement, toilettes sèches ou à eau.
  • À une cuisine pour préparer de bons plats.
  • À un système pour évacuer les eaux usées et eauxvannes (si la solution des WC à eau a été retenue).
  • À l’alimentation en électricité et son accès dans la micromaison. Il faut donc dimensionner le réseau électrique, les prises, les luminaires pour s'éclairer et choisir à quel endroit installer le tableau électrique.
  • À des rangements sur mesure, car malgré tout, il faut pouvoir stocker ses affaires, même dans un petit espace.

 

Un temps d’apprentissage nécessaire...

 

Voilà toute une liste de choses qui sont finalement similaires à celles d'une maison traditionnelle. Finalement, en écrivant ces lignes, je comprends pourquoi nous avons mis autant de temps à tout concevoir puis tout autoconstruire...

 

...mais quel plaisir de concevoir et d’autoconstruire sa Tiny House autonome.

 

Quel plaisir de bâtir sa propre maison, un lieu de vie qui est en réalité le prolongement de soi-même. Je souhaite à tous de vivre cette aventure qui en est une autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de nous.

 

Tiny house au pied du chêne bardage vert

Pose du bardage bois revêtu d’une peinture verte naturelle. Notre Tiny House autonome arbore sa robe finale.

 

Autoconstruire une Tiny House autonome c’est aussi des contraintes nouvelles

 

S'ajoutent aux contraintes d'une maison traditionnelle des contraintes propres à cet habitat léger.

  • Il est nécessaire de respecter un poids de 3,5 tonnes comprenant le poids de la Tiny House et de sa remorque pour qu’elle puisse être tractée sur les routes françaises. Elle doit aussi ne pas dépasser 2,55m de large, sinon il s’agira d’un convoi exceptionnel.
  • Il peut s’avérer judicieux de trouver un lieu à l'abri des intempéries où la construire. C’est toujours plus agréable de travailler à l’abri de la pluie, du vent, de la neige et du froid. Les finitions n’en seront que meilleures.
  • Il faut trier, choisir ce que l'on conserve et ce que l'on ne garde pas dans toutes ses affaires amassées depuis des années. « Choisir c'est renoncer ! » me répétait ma femme. Faire le tri c'est aussi en quelque sorte faire le tri à l'intérieur de nousmêmes. Vous devriez essayer, même dans un simple placard à vêtements. Vous verrez le bien fou que cela peut faire...
  • Pour notre part, nous avions aussi ajouté dans nos contraintes le désir de vivre en autonomie. Il a donc fallu concevoir une installation de production d'électricité en utilisant des panneaux solaires, un onduleur et les organes de sécurités électriques associés. Mais aussi, concevoir un système de stockage de cette énergie avec le dimensionnement puis l’installation de batteries associées à un chargeur. Il fut aussi nécessaire de réfléchir et d’imaginer une installation pour récolter et stocker de l'eau, que ce soit par la récupération d’eaux de pluie, la réalisation d’un puits ou d’un forage. Nous avons donc dû réfléchir à un système de filtration efficace.

 

Comment concevoir une Tiny House autonome ?

 

Autonome en électricité grâce à l'énergie solaire...

 

Nous avons imaginé une installation autonome capable de produire de l'électricité, mais aussi de récolter de l'eau pour répondre à notre consommation quotidienne.

 

La solution renouvelable de l'énergie solaire avec l'installation de panneaux photovoltaïques s'est rapidement présentée comme le meilleur compromis pour notre production d'électricité. Nous avons donc associé 4 panneaux solaires à un parc de batteries Lifepo4 afin de stocker le surplus de production de cette énergie dans le but de le redistribuer lors des périodes de faible production. Ainsi nous nous rendions complètement autonomes en électricité pour une durée de plusieurs jours sans ensoleillement. Le complément serait réalisé par un groupe électrogène si les épisodes nuageux devaient s’avérer plus longs que notre capacité de stockage.

 

Cette installation imposait la sélection d'un onduleur hybride permettant de gérer autant la transformation du courant continu en courant alternatif, que la charge et la décharge des batteries.

 

Étudier nos factures d'électricité afin d'estimer en détail notre consommation en kWh de chaque appareil électrique fut nécessaire afin de l'appliquer à notre nouvel habitat en sélectionnant les équipements que nous garderions. Tout cela nous a permis de dimensionner une installation optimale pour nos besoins.

 

J'aborde le sujet de l'autonomie électrique dans une série d'articles dont voici le premier billet.

 

...et autonome en eau grâce à un forage.

 

Concernant l'autonomie en eau, nous pouvions opter pour deux solutions : l'eau de pluie ou l'eau présente dans le sol.

 

Cette seconde solution est peu mise en avant et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Selon moi, elle demande un budget similaire à une installation de récupération d'eau de pluie et présente l'avantage, si l'eau est puisée suffisamment en profondeur, de limiter l'impact sur elle de la pollution extérieure. Je me trompe peut-être, mais je préfère une eau qui a été filtrée par le sol sur plusieurs dizaines de mètres, qu'une eau de pluie qui est directement en contact avec la pollution atmosphérique. La seconde imposera à mon sens un besoin accru en systèmes de filtration pour la rendre consommable.

 

Un autre élément me vient à l'esprit. Avec la science devenue omniprésente, nous avons peut-être oublié des moyens simples et vieux comme le monde afin de rechercher de l'eau dans nos sols. Nul besoin de faire appel à une étude géologique lorsque l'on peut faire appel à un sourcier qui vous indiquera l'endroit où forer ainsi que la profondeur à laquelle se trouve l'eau. Certains pourront même vous donner des indications beaucoup plus précises : débit de l'eau s'il s'agit d'une source souterraine, volume et taille de la poche s'il s'agit d'une nappe souterraine.

 

Et pour les indécis, je suis là pour partager la preuve que cela fonctionne, car c'est cette solution que nous avons retenue pour notre Tiny House autonome.

 

Un forage plutôt que l’eau de pluie.

 

Un forage à 30m de profondeur initialement réalisé pour l'arrosage de cultures, nous a permis de devenir autonomes en eau toute l'année. L'eau de pluie impose de la stocker. L'eau de source souterraine, même si elle est aussi disponible en plus faible quantité l'été, offre la possibilité d'être puisée et donc consommée immédiatement pour votre usage personnel ou pour l'arrosage de son potager par exemple.

 

Il est donc selon moi inutile d'investir dans une cuve de 10 000 litres et ses travaux d'aménagement qu'elle impose lorsque la réalisation d'un forage se présente comme une solution alternative. L'autonomie c'est aussi faire preuve de bon sens et chaque solution peut être utile en fonction de la configuration de votre lieu.

 

Nous prévoyons d'ailleurs à l'avenir de récupérer aussi notre eau de pluie pour des usages différents. Par exemple, les plantes intérieures n'aiment pas l'eau calcaire. Or l'eau de notre forage l'est et récupérer un petit volume d'eau de pluie nous permettrait de les arroser sans leur faire de mal.

 

Au pied du chêne forage autonomie en eau

Pour être autonome en eau, une des solutions peut être la réalisation d'un forage.

 

Autoconstruire une Tiny House c’est l’aventure et l’aventure c’est la liberté !

 

Quelle aventure ! Nous avons autant appris de nouvelles choses sur la construction que nous en avons appris sur nous lors de cette belle aventure.

 

Franchement, je suis fier du résultat. Je pense que tout autoconstructeur l'est avec sa création. Alors oui, tout n'est pas parfait, tout peut toujours être amélioré, les finitions, les détails, la qualité des matériaux, mais punaise qu'il fait bon de vivre chez soi dans un espace conçu et construit par soi-même. Un havre de paix et d'apaisement de pouvoir profiter d'un lieu de vie au cœur de la nature. Se réveiller avec une vue sur le lever de soleil et sa couleur rougeoyante, sur la brume matinale opaque dissimulant les arbres et les animaux. Entendre les sangliers, les blaireaux, les renards, les oiseaux, les chevreuils traverser la nature autour de nous. Autant de plaisirs qu'offre la vie et que l'on a parfois délaissé et oublié.

 

Vous découvrirez donc au travers de cette série d’articles, le récit de notre aventure, de l'idée à la réalisation de celle-ci, de la conception à la fabrication, de la théorie à la mise en pratique. Je prévois aussi de vous partager notre retour d’expérience de ce modèle de maison. Nous avons vécu à ce jour (02/11/2023) presque un an et demi de vie à l’intérieur. J’ai donc à cœur de vous partager les avantages et les inconvénients de notre petite maison ossature bois.

 

Bien sûr, si vous cherchez des conseils supplémentaires, des appuis techniques, c'est aussi la raison d'être d'Au pied du chêne. Je suis donc à votre disposition au travers des différentes prestations d'accompagnements que je propose dans le cadre des batiments autonomes.

 

Bonne lecture, bonne découverte, bonne aventure mes chers lecteurs...

 

Article 1 - Comment avons-nous conçu notre Tiny House ?

 

Hors série :

Je vous propose de découvrir sur son site d'architecte d'intérieur l'article d'Apolline dédié à l'aménagement intérieur de notre Tiny House.

 

Tiny House Au pied du chêne installée dans la nature

Notre Tiny House autoconstruite et autonome.

 

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