Le blog Au pied du chêne
Dans cette série d'articles je vais vous partager comment ma femme et moi avons imaginé puis réalisé notre Tiny House autonome, le premier grand projet de construction de notre vie !
Partir de zéro, tout imaginer, tout concevoir et tout autoconstruire... Durant plus de deux ans, nous avons alloué notre temps libre, nos week-ends et nos vacances à ce projet un peu fou de construire entièrement notre propre Tiny House autonome, fameuse petite maison individuelle en ossature bois fixée sur une remorque.
Panorama depuis l’emplacement de notre Tiny House autonome autoconstruite avant son installation.
Ce fut enthousiasmant, éreintant, long, mais nous sommes arrivés au terme de ce projet qui fut aussi le signe d'un vent nouveau soufflant au cœur de notre vie. Le vent d'une vie libérée de nos chaines, d'une vie en liberté et en autonomie qui ne se résume pas uniquement à une autonomie en électricité ou en eau, mais aussi à une autonomie de l'esprit.
Autoconstruire sa Tiny House c'est être totalement autonome sur son projet. C'est donc aussi devoir accepter ses erreurs et ses réussites. Autoconstruire ce type de maison permet de retirer le coût de la main-d'œuvre et du matériel d'un constructeur professionnel. C'est donc également se libérer une enveloppe financière pour être encore plus libre de ses choix, tout en respectant les contraintes techniques de ce micro-habitat.
Le doux parfum de l'autoconstruction d'une Tiny House autonome, c'est passé des heures :
L’ossature bois de notre Tiny House autnome avant la pose de sa charpente.
Une Tiny House, pour moi, c'est plus qu'une simple maison ou un simple logement. C'est tout un condensé de vie. Une vie qui nous confronte à des problématiques simples et profondes. Pourquoi vouloir toujours plus quand nous avons déjà tout en nous ? Pourquoi chercher plus grand, quand dans le plus petit espace nous pouvons y trouver le plus grand des espaces ?
Une Tiny House c'est un habitat léger et petit. Pourtant, sa conception et sa construction imposent la même rigueur, les mêmes contraintes et les mêmes questionnements que pour une maison individuelle classique. Il vous faut penser...
Voilà toute une liste de choses qui sont finalement similaires à celles d'une maison traditionnelle. Finalement, en écrivant ces lignes, je comprends pourquoi nous avons mis autant de temps à tout concevoir puis tout autoconstruire...
Quel plaisir de bâtir sa propre maison, un lieu de vie qui est en réalité le prolongement de soi-même. Je souhaite à tous de vivre cette aventure qui en est une autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de nous.
Pose du bardage bois revêtu d’une peinture verte naturelle. Notre Tiny House autonome arbore sa robe finale.
S'ajoutent aux contraintes d'une maison traditionnelle des contraintes propres à cet habitat léger.
Nous avons imaginé une installation autonome capable de produire de l'électricité, mais aussi de récolter de l'eau pour répondre à notre consommation quotidienne.
La solution renouvelable de l'énergie solaire avec l'installation de panneaux photovoltaïques s'est rapidement présentée comme le meilleur compromis pour notre production d'électricité. Nous avons donc associé 4 panneaux solaires à un parc de batteries Lifepo4 afin de stocker le surplus de production de cette énergie dans le but de le redistribuer lors des périodes de faible production. Ainsi nous nous rendions complètement autonomes en électricité pour une durée de plusieurs jours sans ensoleillement. Le complément serait réalisé par un groupe électrogène si les épisodes nuageux devaient s’avérer plus longs que notre capacité de stockage.
Cette installation imposait la sélection d'un onduleur hybride permettant de gérer autant la transformation du courant continu en courant alternatif, que la charge et la décharge des batteries.
Étudier nos factures d'électricité afin d'estimer en détail notre consommation en kWh de chaque appareil électrique fut nécessaire afin de l'appliquer à notre nouvel habitat en sélectionnant les équipements que nous garderions. Tout cela nous a permis de dimensionner une installation optimale pour nos besoins.
J'aborde le sujet de l'autonomie électrique dans une série d'articles dont voici le premier billet.
Concernant l'autonomie en eau, nous pouvions opter pour deux solutions : l'eau de pluie ou l'eau présente dans le sol.
Cette seconde solution est peu mise en avant et j'ai du mal à comprendre pourquoi. Selon moi, elle demande un budget similaire à une installation de récupération d'eau de pluie et présente l'avantage, si l'eau est puisée suffisamment en profondeur, de limiter l'impact sur elle de la pollution extérieure. Je me trompe peut-être, mais je préfère une eau qui a été filtrée par le sol sur plusieurs dizaines de mètres, qu'une eau de pluie qui est directement en contact avec la pollution atmosphérique. La seconde imposera à mon sens un besoin accru en systèmes de filtration pour la rendre consommable.
Un autre élément me vient à l'esprit. Avec la science devenue omniprésente, nous avons peut-être oublié des moyens simples et vieux comme le monde afin de rechercher de l'eau dans nos sols. Nul besoin de faire appel à une étude géologique lorsque l'on peut faire appel à un sourcier qui vous indiquera l'endroit où forer ainsi que la profondeur à laquelle se trouve l'eau. Certains pourront même vous donner des indications beaucoup plus précises : débit de l'eau s'il s'agit d'une source souterraine, volume et taille de la poche s'il s'agit d'une nappe souterraine.
Et pour les indécis, je suis là pour partager la preuve que cela fonctionne, car c'est cette solution que nous avons retenue pour notre Tiny House autonome.
Un forage à 30m de profondeur initialement réalisé pour l'arrosage de cultures, nous a permis de devenir autonomes en eau toute l'année. L'eau de pluie impose de la stocker. L'eau de source souterraine, même si elle est aussi disponible en plus faible quantité l'été, offre la possibilité d'être puisée et donc consommée immédiatement pour votre usage personnel ou pour l'arrosage de son potager par exemple.
Il est donc selon moi inutile d'investir dans une cuve de 10 000 litres et ses travaux d'aménagement qu'elle impose lorsque la réalisation d'un forage se présente comme une solution alternative. L'autonomie c'est aussi faire preuve de bon sens et chaque solution peut être utile en fonction de la configuration de votre lieu.
Nous prévoyons d'ailleurs à l'avenir de récupérer aussi notre eau de pluie pour des usages différents. Par exemple, les plantes intérieures n'aiment pas l'eau calcaire. Or l'eau de notre forage l'est et récupérer un petit volume d'eau de pluie nous permettrait de les arroser sans leur faire de mal.
Pour être autonome en eau, une des solutions peut être la réalisation d'un forage.
Quelle aventure ! Nous avons autant appris de nouvelles choses sur la construction que nous en avons appris sur nous lors de cette belle aventure.
Franchement, je suis fier du résultat. Je pense que tout autoconstructeur l'est avec sa création. Alors oui, tout n'est pas parfait, tout peut toujours être amélioré, les finitions, les détails, la qualité des matériaux, mais punaise qu'il fait bon de vivre chez soi dans un espace conçu et construit par soi-même. Un havre de paix et d'apaisement de pouvoir profiter d'un lieu de vie au cœur de la nature. Se réveiller avec une vue sur le lever de soleil et sa couleur rougeoyante, sur la brume matinale opaque dissimulant les arbres et les animaux. Entendre les sangliers, les blaireaux, les renards, les oiseaux, les chevreuils traverser la nature autour de nous. Autant de plaisirs qu'offre la vie et que l'on a parfois délaissé et oublié.
Vous découvrirez donc au travers de cette série d’articles, le récit de notre aventure, de l'idée à la réalisation de celle-ci, de la conception à la fabrication, de la théorie à la mise en pratique. Je prévois aussi de vous partager notre retour d’expérience de ce modèle de maison. Nous avons vécu à ce jour (02/11/2023) presque un an et demi de vie à l’intérieur. J’ai donc à cœur de vous partager les avantages et les inconvénients de notre petite maison ossature bois.
Bien sûr, si vous cherchez des conseils supplémentaires, des appuis techniques, c'est aussi la raison d'être d'Au pied du chêne. Je suis donc à votre disposition au travers des différentes prestations d'accompagnements que je propose dans le cadre des batiments autonomes.
Bonne lecture, bonne découverte, bonne aventure mes chers lecteurs...
Article 1 - Comment avons-nous conçu notre Tiny House ?
Hors série :
Je vous propose de découvrir sur son site d'architecte d'intérieur l'article d'Apolline dédié à l'aménagement intérieur de notre Tiny House.
Notre Tiny House autoconstruite et autonome.
Au pied du chêne, vous ne trouverez aucune publicité. Je préfère que votre attention soit focalisée sur votre sujet de lecture et qu'elle ne soit pas polluée par des thèmes complètement hors sujets.
Au pied du chêne, je vous partage mes expériences, mes idées, les installations et les équipements que je conçois sans la moindre retenue d'informations. Toute personne, qui en complément de mes articles, prend le temps de bien se renseigner, de faire sa propre expérience, peut reproduire ce que je réalise de manière autonome. Et pour ceux qui veulent aller plus vite ou sauter l'étape de la phase d'apprentissage alors ils peuvent faire appel à mes services.
J'ouvre donc ce canal de rémunération alternative afin d'offrir la possibilité à toute personne qui aura aimé ou été aidée par mon travail de le rémunérer du montant qu'il jugera bon pour lui.
AU PIED DU CHÊNE
Se développent les racines de votre vie en autonomie
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